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LE MYSTÈRE D'EVA LANDOWSKI

conte théâtral ( d'après une histoire vraie )

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SYNOPSIS

Alors que les fondations d’un immeuble s’écroulent dans le vingtième arrondissement de Paris, Léa, étudiante en art, revient aider sa mère dans l’appartement familial et fait une découverte incongrue. Des lettres. Deux urnes funèbres. Elle découvre un monde fait de lettres, de matériel de peinture, de voyages, de mots d’amour, de mots de haine, de mots chargés de sens. Elle retrouve les traces de son père et découvre une femme fascinante, Eva Landowski.

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THÉÂTRE DES DÉCHARGEURS,
FESTIVAL COURT MAIS PAS VITE
26 ET 27 MAI 2019

Le mystère d’Eva Landowski est un conte théâtral né d’une correspondance entre un photographe et une femme artiste-peintre. Il invite à rêver le théâtre comme une joyeuse fête des morts, faisant basculer les proches et les absents dans l’univers du théâtre. Avec l'intention de les magnifier, de leur rendre hommage et se rendre plus familier de l’étrange compagnie qu’est celle des fantômes. Le spectacle se déroule sur le fil entre la réalité et la fiction, la mémoire réelle et la mémoire rêvée.

Que fait-on de nos morts ? Certains les enterrent, d’autres sont hantés par eux ou écrasés par ce qu’ils ont laissé.

D’autres choisissent au contraire de les exposer, comme certaines civilisations d’Indonésie. Pour qu'ils ne nous dévorent pas de l'intérieur, pour qu’ils soient rendus à leur liberté par les efforts des vivants. Choisir le chemin de la création, de la vie pour tenter de donner des réponses à ce que nous ignorons. L'art comme réparation, acte de résilience.

Eva Landowski s'inspire d'une peintre d'origine prussienne, Eve Gramatzki. Une femme artiste dont j’ai cherché à creuser le rapport entre son œuvre, sa vie, et elle. Si passionnée par son art qu'elle en devient sa propre œuvre d’art. 

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LA CRÉATION LITTÉRAIRE 

ECRIRE À PARTIR D'UNE CORRESPONDANCE INTIME

Si la pièce était un parfum, il serait celui de fleurs exotiques très belles et très colorées, extrêmement vivaces. Elle laisserait une sensation odorante pleine d’humus et de térébenthine. Un grand jardin de mots et d’amour mêlés. Je suis partie d’une correspondance retrouvée entre mon père et une femme artiste peintre, Eve Gramatzki. J’y ai mêlé mes sensations, mes souvenirs d’enfance, des souvenirs réels ou inventés, mes questions de vie avec la volonté d’en faire un spectacle. La richesse dramatique de la correspondance, entre les voyages de mon père aux quatre coins du monde et les confidences liées à la création qu’Eve confie dans ses lettres invitaient à une prise de parole unique, intime et vaste à la fois. Un seul en scène, un monologue, avec quelques voix masculines comme des réponses lointaines et pourtant proches. J'ai changé les noms : Eve est devenue Eva.

J’ai imaginé une trame narrative autour d’une maison à bâtir. Elle m’a été inspirée par le titre d’une nouvelle de Jack London, Construire une maison. Comme si la pièce était à l’image de l’atelier que veut se construire Eva. Le premier hiver, le premier été, les problèmes de construction qui se mélangent avec le fait de devoir créer, d’assumer le choix de s’isoler pour faire de la peinture.

La lumière du soir, du matin, à la bougie, la peinture, l’absence d’eau courante, de chauffage, d’électricité, , la rencontre avec plusieurs animaux sauvages, la joie de trouver enfin l’élan créatif... tout cela constitue les premières sensations d’Eva.

La pièce s’étale sur un an, commence comme un road-trip à la Thelma et Louise et s’achève comme un conte d’Andersen.

Eva a des nouvelles du monde grâce aux lettres envoyées par son amant. Qui lui envoie des nouvelles depuis Chicago, le Maroc, Alger, la Grèce, la Méditerranée, les Etats-Unis... Ce qui permet d’ouvrir la pièce, de mettre la vie d’Eva en perspective, à l’échelle du monde.

J’ai essayé de rêver autour d’une figure de femme qui traverse toutes les questions qu’une femme est amenée à se poser dans la vie : le rapport à l’enfance, au passage à l’âge adulte, au statut de femme, à la création, à la maternité, la vie, le couple. Bref, l’invention de soi. Au fil de ce qu’elle traverse, sa peinture évolue: son savoir-faire, ses sentiments, ses visions... elle se détache peu à peu des modèles pour devenir enfin elle-même.

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